
L'influence des médias sur la guerre en Irak
2003-2011
1/ Des médias au service d'une culture de guerre
1. Avant l'intervention
L'idée d'une troisième guerre du golfe a été élaborée par George W. Bush avec pour mission principale de lutter contre le terrorisme. La guerre en Irak a été favorisée par ce que l'on appelle des médias, une arme très puissante qui développe un pouvoir de diffusion et de transmission des informations extraordinaire. Parmi ceux qui ont soutenu le gouvernement du 43ème président des Etats-Unis, on peut citer dans un premier temps Hollywood qui a énormément collaboré avec le pentagone. La première industrie du cinéma mondiale a réalisé et diffusé des films sous le gouvernement du président visant a préparer les soldats à la guerre. Ces films étaient destinés a favoriser le recrutement des soldats. Les scénaristes avaient pour but « d’imaginer des scénarios possibles d’une future attaque terroriste ». Avant 2003, année de l'intervention, le Pentagone a par exemple a utilisé le film « La somme de toutes les peurs » ( The Sum of all Fears, 2002) de Phil Alden Robinson.
Extrait du film intitulé "La somme de toutes les peurs" de Phil Alden Robinson traitant d'une menace des pays étrangers vers les Etats - Unis.
Mais c'est surtout L'industrie des jeux vidéos qui a bouleversé le recrutement et l’entraînement ultra développé des soldats. En effet, en 1999 aboutit la création de l’ICT (Institute for Creative Technologies) qui regroupe des spécialistes des jeux vidéo et des militaires en charge de l’entraînement des troupes. Le but de ce regroupement est d’entraîner grâce à des jeux vidéo très réalistes les militaires pour la guerre en Irak. Il s'agit aussi de favoriser le recrutement. Ces jeux sont en effets basés sur des conditions de combats et sur les émotions qu'elles provoquent
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Un homme réel en présence d'un soldat virtuel. Les hommes prennent la place du soldat virtuel dans les jeux vidéos afin d'élaborer des statégies d'attaque ou de défense, qu'ils mettront en oeuvre lors des sorties sur le terrain.
Les soldats en ressortaient parfois bouleversés et ayant perdu les notions de pitié et d'humanité. En effet, il faut savoir que l'Irak et l'Afghanistan sont des territoires très dangereux. Les terroristes peuvent surgir de nulle part. l'environnement naturel est particulièrement difficile. Les soldats sont donc des machines ultra entraînées pour survivre dans ces conditions. Christian Salmon dans son œuvre intitulée "Storytelling la machine a fabriquer des histoires et a formater les esprits" parle donc d'un storytelling de guerre. Il ne faut pas oublier que non seulement les militaires étaient entraînés mais aussi les journalistes. Ils étaient ensuite amenés en opération. On parle de journalisme embarqué, « embeded ». Bien sûr , les journalistes étaient formés pour participer à l'invasion mais on attendait, les preuves d'existence d'armes à destruction massive. Toutefois les EU auraient-ils dépensé tant de ressources pour former des "supers" journalistes sans savoir s'il allaient agir ou pas ?
2. Pendant la guerre
La guerre contre le régime d'Irak a été un des plus médiatisés de histoire en pleine période de guerre, les médias ont bel et bien contribué à l'intervention de l'armée américaine en Irak. De ce fait, ils ont diffusé des fausses données, et le plus accablant est le fait que la guerre en Irak est basée sur des mensonges, sur une alliance entre l'Irak et Al Qaida.
- En 2003, lors d'un meeting, Richard Cohen ( chroniqueur américain syndiqué pour le Washington Post) était ravi du fait que les mensonges de Colin Powell sur les armes de destruction massives ( ADM) signifiaient « un homme raisonnable exposant des motifs raisonnables ». D'après Cohen, Powell est un homme qui a su se faire une image d'homme en qui on peut faire confiance sur les motifs qu'ils exposent dans diverses affaires. En effet, Colin Powell était secrétaire d’État américain, donc un personnage important, et les informations qu'il possédait sur les ADM provenait de la CIA.
Peter Watkins, dans "Media Crisis" affirme que des programmes télévisés présentent des incrustations graphiques, des images floutées, qui en définitive amènent le spectateur à se représenter les États-Unis comme une nation héroïque. Ainsi les médias américains licencient les reporters donnant une mauvaise image de l'invasion en Irak des États-Unis. A titre d'exemple, Peter Arnatt a subit cette sanction lors d'un journal télévisé.
Cette guerre est connue comme la plus médiatisée. En effet, elle était bien venue pour les opérations de propagande. A titre d'exemple, la libération de Jessica Lynch, militaire américaine, a été filmée et présentée comme une opération de sauvetage à haut risque ce qui a permis de poursuivre et justifier la guerre. Dû à un accident de son véhicule, celle-ci, inconsciente, s'est retrouvé dans un hôpital irakien, où elle a été soigné par des médecins irakiens. Mais, l'armée américaine présenta son emplacement dans un hôpital comme une embuscade et pour justifier ses blessures, l'armée signala qu'elle fut maltraitée, ficelée. Cependant, Jessica Lynch, a affirmé après la guerre que l'opération ne s'est pas faite sans avoir été « mise en scène » au préalable. Cette manipulation n'en n'est qu'une parmi d'autres.
Photographie prise lors du sauvetage de Jessica Lynch par un journaliste travaillant dans les blindés au sein de l'armée américaine.
Il existe un dicton « La seule manière pour ce que les médias racontent une bonne histoire consiste à leur en donner une. » Ainsi, les médias ont le pouvoir de diffuser des données trompeuses. En effet, des missiles, plus précisément les Al-massud, ont été détruit devant les médias, cependant on ne savait pas que l'armée américaine en avait gardé de côté..
3.Après la guerre
Cette pancarte, déjà utilisé auparavant, a fait partie de la propagande menée par les dirigeants incitant les américains à s'engager dans l'armée pour défendre leur pays sous des prétextes parfois peu crédibles comme celui des armes à destruction massives en Irak.
Certains médias américains ont bien favorisé l'intervention de l’armée américaine en Irak, toutefois certains journalistes, ou chaînes médiatiques l'ont dénoncé en dévoilant le vrai visage de cette guerre.


