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2/ Des médias s'opposent à l'intervention des Etats Unis en Irak

 

 

    1.Avant la guerre

 

-Peter Watkins a repéré beaucoup de techniques utilisées par les médias pour manipuler les populations. De ce fait, il dénonce la couverture des médias américains dans son roman intitulé Media crisis. 

Lors d'un interview, celui du Good Morning , Bill O'reilly affirme que si les efforts de guerre s'avèrent inutiles et qu'aucune arme n'est trouvée en Irak, il ne fera plus confiance à l'administration Bush. De fait, au début de la guerre des hommes se sont lancés dans l'intervention proposée par G.Bush mais ils n'étaient pas sûrs du résultat, des découvertes qu'ils feront sur les armes à destruction massives etc.

 

Le 18 mars 2003, Vanity FAIR ( magazine américain ), annonce " la guerre commencera-t-elle avec un gros mensonge ? ". Cette question a fait polémique car elle crée un conflit  au sein des Américains:  il y a ceux qui soutiennent l'armée américaine dans son invasion de l'Irak et ceux qui s'y opposent vivement. Certaines manifestations rassemblent jusqu'à  20 000 individus. Glenn Beck, animateur d'un talk-show de Philadelphie mène un groupe de manifestants encouragés par des multinationales telle que Clear Channel.

En effet, à chaque conférence radio ou télévisée ou encore dans les Talk-Shows, les "pours" et les "contres" étaient en conflit comme en témoigne le New York Post  qui cite un post de Rush Limbaugh, ayant déclaré dans son show : « Je ne vais pas m’emmerder avec ceux qui disent que cette attaque est illégale, que ce n’est pas justifié, je ne vais pas débattre avec vous. Diffusez votre propagande à d’autres qui la croiront  ».

Matt Lauer de la NBC, explique qu'au Qatar a eu lieu une conférence coûtant plusieurs millions de dollars dont le but était d'aider "les militaires américains à faire passer leur version de l'histoire pour ne pas que l'Irak fausse l'histoire et retourne l'opinion publique contre le américains et la coalition."

La population américaine a été poussée dans une guerre impopulaire, malgré des protestations de masse, et enfin sur une guerre fondée sur des mensonges annoncés par l'administration Bush.. 

 

 

   2. Pendant la guerre 

 

Le conflit n'a pas toujours été très bien compris ou admis. En effet, la principale cause de contestation de cette guerre est l'infériorité au niveau de l'armement et du nombre de combattants. Pour certains, la victoire de l'Amérique était certaine et logique mais selon eux les Américains n'avaient pas de quoi être fiers:

« Les forces armées américaines  ont écrasé les forces armées irakiennes, le pouvoir de Saddam Hussein et  de ses partisans s’est évaporé, les Anglo-Américains ont remporté la  victoire. Bien, mais cela prouve quoi? Tout simplement qu’à mille contre  un, mille est toujours sûr de gagner », raisonnait Claude Monnier dans le 24 Heures du 15 avril. Des personnes critiquent aussi l'utilisation des bombes face au patrimoine (culturel) irakien: 

« Il a suffi d'une semaine pour  disperser et détruire plusieurs millénaires d'histoire. En quelques  jours, les sept plus grands musées nationaux irakiens ont été pillés et  la Bibliothèque nationale incendiée », titrait Florence Gaillard dans Le Temps du 23 avril.

Le 20 mars 2003, la NBC Nightly News explique la différence de la guerre par la télévision américaine et arabe: « Alors que les convois de blindés remplissent la télévision américaine, la BBC et Al Jazeera ont consacré une couverture importante à la version irakienne sur les cibles innocentes dans les bombardements. » Ainsi, les médias américains montrent une toute autre image de la guerre, elle montre une Amérique victorieuse, puissante, "invincible" et imposante. Ceci lui permet de ne pas avoir de contre-feu et de mener a bien son projet d'invasion.

Au sein de Fox News, Bill O'reilly conseille de ne pas trop regarder la télévision car le point de vue sur cette intervention peut être faussée et il est impératif de faire fonctionner son esprit critique dès lors que nous regardons les médias.

 

    3. Après la guerre 

 

Le grand journaliste américain par excellence, Bob Woodward, porte-drapeau du Washington post, évoque la crise du journalisme. Il n'a cessé de traquer la vérité, cependant lors de ses confessions en 2011,  il a avoué s'être "largement planté"sur les preuves de l'existence des armes. Il regrettera toujours de ne pas avoir remis en cause toutes ces informations, dit-il. Certes cela n'aurait pas stoppé la guerre, mais son travail de journaliste n'a pas été à la hauteur, Bob Woodward le dit lui même.        

 Vanity FAIR a démonté l'essentiel de la propagande concernant la guerre en Irak.        

De nos jours, des enquêtes sont faites par plusieurs groupes tel que la CIA pour déterminer les chaînes médiatiques ayant diffusées de fausses informations pour influencer l'opinion publique et le rendre favorable à l'intervention américaine en Irak. Toutefois, après deux mois de recherches, la CIA n'a pas trouvé d'éléments probants.

De plus, en juillet 2003, on voit apparaître des commissions dans les pays impliqués dans la guerre du Golfe, à propos de faux documents affirmant la présence d'armes de destruction massive. Une fois de plus, les médias ont contribué à la falsification d'informations. Enfin, dans un rapport public, Charles Duelfer annonce clairement que sous le régime de Saddam Hussein il n'y a jamais eu de production d'armes à destruction massives depuis 1991. Ce rapport fait un scandale, et les populations impliquées se voient manipulées. Ainsi, les médias avaient mis en valeur la découverte de ces usines mais en réalité ces dernières avaient été délaissées.

 

Le Film américain de Ryan Redford avec Garret Dilahunt, Donal Logue, Molly Parker (1 h 22) intitulé "Olivier Sherman" témoigne à quel point les rescapés de la guerre, ici en irak, sont traumatisés surtout psychologiquement malgré le temps qui les sépare des événements.

 

 

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