2) Rifenstahl se défend d'être nazie.

 

 

Leni Riefenstahl s'est défendue d'être nazie tout au long de sa vie et a déclaré n'avoir " jamais pensé à la politique du Führer et eu pour seule conviction [sa] conception de l'art auquel [elle s'est] consacrée et pour lequel [elle a] vécue"

Elle a annoncée dans une interview réalisée par Ray Mullër qu'elle ne savait pas ce qui se passait dans le pays et qu'elle ne s'intéressait pas à la politique. De plus elle insiste sur le fait qu'elle n'était pas membre du parti. Dans cette même interview Leni Riefenstahl se montre agacée lorsque le journaliste lui parle de la connotation nazie de ses films et enchaîne souvent sur un autre sujet. On constate qu’elle veut tout maîtriser y compris dans ses paroles, qu'elle évite les sujets qui semblent lui échapper et qu'elle s’énerve si le journaliste insiste sur ceux-ci.

 

Leni Rienfenstahl a réalisé des films sur les tribus Africaines ce qui pourrait donc nous prouver qu'elle n'est en effet pas raciste comme elle l'a souvent mentionné. Cependant certaines études ethnographiques de l'époque ont un caractère raciste surtout si elles cherchent à montrer que le mode de vie de ces tribus est primitif alors qu'il est juste différent. C’est pour cela que certaines personnes montrent ses documentaires du doigt et affirment que certains clichés ou stéréotypes sont racistes.

 

Elle a passé plusieurs mois en Afrique à produire des photographies sur la tribu des "Nubas". Ces photos ont, par la suite, fait l'objet de nombreuses critiques en raison de la vision fasciste et néo-nazie qu'elles dégageaient. Selon certains observateurs ses photographies reprenaient l'esthétique nazie et exaltaient la suprématie, la force virile, les valeurs associées à cette idéologie.

 

Elle répète ne pas être nazie en affirmant que dans son film La Lumière Bleue on trouve la notion de tolérance et du respect d'autrui. Comme on peut le voir dans cet extrait, les gens jettent des pierres au personnage qu'elle incarne et l'accuse de sorcellerie car elle est différente.

 

Leni Reifenstahl se dit également naïve, laissant entendre par là qu'elle aurait été manipulée par les paroles et le charisme d'Hitler,  qu'elle est non politisée et que "la réalité ne [l]'intéresse pas.".

Cependant on peut voir notamment dans le journal de Goebbels qu'elle lui demandait de l'aide pour ses films, alors que celui-ci était le ministre de la propagande. Elle lui demande notamment de l'argent pour son film Tiefland.

( Journal de Goebbels : 6/12/1940 Leni Riefenstahl me fait un rapport concernant son travail sur le film Tiefland, qui est très ambitieux et coûteux. )