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a) Le  18 juin 1940, le général de Gaulle lance un appel à la résistance. Il  fonde à Londres la "France Libre" dont l'objectif est de libérer la  France en organisant la résistance. Ce mouvement est doté d'une armée de  7000 combattants: les Forces Françaises Libres.

En  France, les premiers mouvements de résistance apparaissent à partir de  l'automne 1940 (Combat, Libération, Franc-Tireur dans la zone sud;  Organisation Civile et Militaire, Libération-Nord, Ceux de la  Résistance, Ceux de la Libération dans la zone nord). 

Les premiers résistants manifestent, distribuent des tracts et des journaux et renseignent les Alliés.

Après la guerre, c'est-à-dire en 1947, on commença à utiliser le mot "mythe résistencialiste" pour contrer l'offensive mémorielle communiste (le PCF se faisait appeler "le parti des 75 000 fusillés") dans le cadre d'une guerre froide qui se mettait en place et qui divisait les Francais. 

Puis dans les années 1970, le mythe résistencialiste s'effrite. La diffusion en 1969 du film "Le Chagrin et la Pitié" de Marcel Ophüls provoque un choc dans l'opinion et la publication de la "France de Vichy" de Robert Paxton en 1973  contribue à relancer le débat. Nous allons maintenant entamer la partie sur laquelle tout le monde a participé, différentes nationalités, professions, âges.

 

b) A la fin de la guerre, une épuration sauvage est mise en  place : il s'agit de punir les collaborateurs et les gens s'étant plus  ou moins   accomodés du régime de Vichy. Lynchages et exécutions  sommaires sans  jugements de ces personnes, tontes de femmes ayant eu des  relations  amoureuses avec des soldats allemands, ... deviennent monnaie  courrante  pendant cette période "d'épuration". Au total, on estime entre 9 000 et 10  000 le  nombre de victimes de ces évènements; qui sont aussi l'occasion  pour  certains de régler leurs comptes. Les responsables de la collaboration furent également jugés par la justice d'Etat. Pétain est condamné à mort par la Haute cour de justice, mais il est gracié par De Gaulle en raison de son grand âge. Il meurt après avoir été détenu sur l'ïle d'Yeu en 1951. Pierre Laval fut, lui, exécuté. Le collaborationniste Robert Brasillach est fusillé. L'épuration administrative a cependant des limites. Par exemple, au sortir de la guerre 50000 enquêtes sont lancées et finalement peu de sanctions sont prises. Certains fonctionnaires de Vichy constituent les cadres d'une république renaissante au sortir de la guerre. Ce fut le cas de Maurice Papon. Les sanctions contre les collaborateurs peuvent se traduire par des nationalisations punitives (Renault ).  Les résistances existantes étaient constituées de quasiment toutes les classes sociales et étrangères (espagnoles, francaises, paysans, bourgeois.....), et aussi de plusieurs métiers tels que médecins et épiciers. Les actes de la résistance pouvaient être indirects comme directs:  

Le mythe résistancialiste glorifiait surtout les actes de sabotage (comme avec La Bataille du Rail) et les combats armés, en faisant croire que beaucoup de personnes s'y impliquaient. Cette vision est erronée : en effet, il y a eu beaucoup moins de résistants qu'annoncé dans ce mythe, et cette résistance ne s'exprimait pas que par des interventions armées, mais aussi par des ravitaillements de maquisards, des dissimulations de juifs, des espionnages, ... Mais cependant, ce n'est pas parce qu'on brise ce mythe que tout ce qui y est énoncé est faux : il y a en effet eu des combats armés et des sabotages.  

 

Pour connaître la suite du site aller dans Histoire 2.

 

Histoire

I . De 1940 à 1970 : Le mythe résistancialiste

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